Voyage intérieur

20 juillet 2017

Il est des départs en voyage qui sont plus importants que d'autres, mais la préparation du sac reste la même; La fermeture provisoire de l'appartement également: la descente des poubelles, le tour des lumières pour être sûr qu'elles soient bien éteintes et le dernier petit pipi avant l'ultime étape: La fermeture du compteur d'eau. Ça c'est nouveau mais essentiel pour éviter de gérer une fuite chez la voisine pendant les vacances, comme l'année dernière. Puis c'est le double tour de clé, l'insertion de la valise dans le plus petit ascenseur du monde et enfin la rue. Le trajet entre l'appartement et la gare est connu et chronométré. C'est donc le port altier et le pas pressé, qu'on attaque la rue. On a beau savoir qu'on a largement le temps, on accélère! On court même, pour ne pas rater ce p'tit bonhomme vert qui nous permet une traversée rapide et nous évite de perdre de précieuses minutes au seul carrefour du trajet. Le passage du tourniquet-portillons de métro reste toujours périlleux et l'escalateur en panne toujours aussi énervant mais un premier soulagement est perceptible quand enfin on entre dans la rame de métro: on sera dans les temps!

À ce moment précis, un p'tit moment de bonheur pointe toujours son nez car aujourd'hui on est du bon côté des valises; On part en voyage, pas les autres passagers. Ce sac qui tient de la place et gêne les autres personnes présentes, c'est le notre!! Le temps de cette petite satisfaction et la Gare de Lyon est déjà là.
Installé dans le TGV, on peut commencer à rêver à l'arrivée et à se demander si c'est juste un départ en vacances ou un trajet vers une nouvelle vie? Jusqu'ici tout a été fait à l'identique mais là, au bout de ce TGV c'est l'inconnu, le nouveau, peut être une révélation ou peut-être une déception... Il y a de la peur, de la feinte indifférence et de l'espoir aussi.